CHRONOGRAMME DE LA PRÉSIDENTIELLE: "La CEI doit donner des gages de sa neutralité à l'opposition", selon KEAN ZOH.

Publié le par La rédaction

KEAN ZOH
KEAN ZOH

Le président de la commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire, M. Youssouf Bakayoko, vient de rendre public le chronogramme des préparatifs de l’élection présidentielle d’octobre 2015. Nous prenons acte des dates ainsi publiées en interpellant néanmoins les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire sur deux points.

1. Rendant compte des propos de M. Youssouf Bakayoko, le quotidien d’Etat Fraternité Matin écrit ceci à la page 7 de sa parution du mercredi 29 avril : « En application de notre loi fondamentale, prévoyant l’organisation du scrutin présidentiel le dernier dimanche du mois d’octobre de la 5è année du mandat en cours, le futur scrutin présidentiel devrait se tenir, fin octobre 2015 ». En utilisant le conditionnel « devrait », le président de la CEI émet, sans l’avouer, la possibilité d’un report de l’élection présidentielle de 2015. C’est le lieu d’indiquer que tout report du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire doit s’appuyer sur la Constitution et le code électoral pour avoir l’aval du peuple. Il est donc inopportun, même pour le président de la CEI, de parler de l’élection présidentielle au conditionnel alors que, visiblement, rien n’empêche sa tenue.

2. Le quotidien Fraternité Matin nous apprend également que le président de la CEI a publié le chronogramme de la présidentielle le 28 avril à la 3ème conférence des ambassadeurs dont il était l’invité. Pourquoi donc M. Youssouf Bakayoko, qui se sait récusé par une partie de l’opposition pour n’avoir pas proclamé les résultats de l’élection présidentielle de 2010 au siège de la CEI, n’a-t-il pas donné la primeur de cette importante information dans les locaux de son institution avant d’en parler aux ambassadeurs ? « Détail sans importance », diront certains. Certes, le lieu de l’annonce d’un chronogramme ne peut raisonnablement pas avoir d’incidence sur les résultats de l’élection. Mais quand on a été mordu par un serpent, il vaut mieux se méfier du ver de terre. Après donc la crise postélectorale que nous avons vécue en 2011, chaque Ivoirien, à commencer par la commission électorale indépendante et son président, doit prendre les mesures propres à nous éviter des contestations au soir des résultats de la présidentielle de 2015. A l’avenir, il serait souhaitable que les communications de la CEI relatives à l’élection présidentielle se fassent à son siège et non ailleurs.

Tout en appelant les Ivoiriens à s’unir et à rester mobilisés pour le Renouveau Politique, j’appelle la communauté internationale à s’impliquer d’avantage dans l’organisation de la présidentielle afin d’en garantir la transparente. Seule la démocratie doit s’exprimer pour que le peuple se choisisse librement son président pour les cinq années à venir. Il faudra, pour ce faire, que la CEI reste véritablement neutre et rassure toutes les parties à chacune des étapes du scrutin présidentiel qui, nous l’espérons, se tiendra en octobre prochain.

Fait à Abidjan, le 29 avril 2015.

Sylvain KEAN ZOH

Candidat à la présidentielle 2015,

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